Né en Inde en 1986, j’ai grandi en Normandie, dans la ville portuaire de Honfleur. Après avoir étudié l’anthropologie, j’ai été un temps marin pêcheur. Puis j’ai jeté quelques affaires dans un sac et je me suis envolé pour l’Australie.
Deux ans – et des milliers de kilomètres à travers l’Asie – plus tard, je suis revenu avec l’envie de rejoindre les Nations unies. Je reprends des études à Paris et passe un double master en Relations internationales à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et à l’université de Paris 8.
Je suis rapidement embauché par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Mauritanie. Spécialisé dans les missions de réintégration des migrants, je suis régulièrement envoyé sur le terrain à travers l’Afrique. C’est au contact des populations locales que je développe ma passion pour la photographie. L’image me permet de raconter ces rencontres extraordinaires et mon expérience de l’altérité.
Autodidacte, je continue à apprendre la photographie lors de mes missions. C’est par la pratique quotidienne que je gagne progressivement la confiance de responsables de l’OIM. En 2018, on me confie un premier travail officiel de photographe documentaire : couvrir l’exploitation artisanale de l’or dans l’Est du Burkina Faso. Cette première série photographique a donné lieu à une première exposition à Dakar : « Pour tout l’or du monde », dans l’ancien palais de justice converti en centre d’art. Mon travail raconte le parcours des migrants venus s’installer dans la région pour tenter leur chance au côté des orpailleurs.
Je me lance dans cette carrière de photographe en indépendant. Je pars pour le Caucase puis dans le Kurdistan iraquien, où je rencontre les réfugiés syriens du camp de réfugiés de Bardarash qui venaient de fuir leur pays à la suite du retrait des États-Unis de Syrie fin 2019.
Des camps iraquiens, je me rends à Djibouti, à la pointe de la Corne de l’Afrique. Pendant trois ans, l’OIM Djibouti me mandate pour documenter la situation des migrants éthiopiens qui traversent le pays pour se rendre au Yémen puis en Arabie Saoudite. Le voyage se fait à pied dans des conditions extrêmes. Je documente les activités humanitaires de l’OIM le long du corridor migratoire.
Mon travail avec l’OIM m’amène également en Ethiopie et au Kenya, où je photographie les effets du changement climatique sur les populations locales. Je retourne en Iraq fin 2022 pour documenter le retour des populations déplacées dans leur zones d’habitation, grâce au soutien de l’OIM. Cette mission me permet d’aller à la rencontre des Yézidis, population fortement impactée par le conflit avec l’Organisation de l’État Islamique, dans les zones encore détruites autour de la localité de Sinjar.
Début 2022, je rejoins l’agence de photographes Hans Lucas.
Aujourd’hui, je photographie, mais j’écris également des articles sur les sujets que je couvre. Il m’arrive régulièrement de documenter mes missions non seulement en photos, mais aussi en audio et en vidéo.
Mon travail documentaire se concentre d’une part sur les terrains humanitaires, avec un focus sur des questions sociales contemporaines, telles que les migrations et le réchauffement climatique. Je travaille dans ce cas dans le réseau d’agence des Nations Unies. D’autre part, je pratique une photographie animalière et de voyage. Je me déplace alors en indépendant, et je vais à la rencontre des sociétés traditionnelles, dont je fais le portrait avec un regard anthropologique.
Je développe ces derniers mois de nouveaux champs. Depuis chez moi en Bretagne, je réalise des portraits. J’espère vous en montrer plus bientôt. Contactez-moi pour que nous échangions plus avant. A bientôt.