KENYA, FÉVRIER 2022
Dans le nord du Kenya, éleveurs et fermiers doivent apprendre à pêcher pour s’adapter au changement climatique.
Les sécheresses de plus en plus régulières qui s’abattent sur la région du Turkana, dans le nord du Kenya, forcent les populations à s’adapter à de nouveaux moyens de productions. Les éleveurs qui n’ont plus l’eau pour faire boire leur cheptel descendent des montagnes pour devenir pêcheurs.
Sur les bords du lac, il est fréquent de trouver des femmes seules qui ont perdu leur mari dans des conflits transfrontaliers avec les populations éthiopiennes ou ougandaises voisines. Ces violences se développent autour de l’accès aux points d’eau pour les populations et le bétail. Sans mari, ces femmes rejoignent les communautés bordant le lac à la recherche de petit travail issu de la pêche.
Les fluctuations du niveau de l’eau du lac induites par la construction d’un barrage dans l’Éthiopie voisine ont dramatiquement changé la géographie du lac. L’eau est montée de plusieurs mètres par endroits, engloutissant des villages entiers et forçant les populations à se déplacer plus au sud. Le village de Kalokol, encore inexistant il y a deux ans, accueille ces déplacés venus de tout le pourtour du lac. En un temps records, ce petit amas de terre désertique est devenu un point névralgique du commerce de poisson à travers la région et le pays.
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